Doit-on nécessairement être athée pour être un bon scientifique ?
Regards croisés des théories évolutionnistes et néo créationnistes
Introduction
La question de savoir d'où nous venons et où nous allons est aussi ancienne que l’humanité; elle est liée, pour la communauté humaine, à la recherche de ses origines et porte également sur le sens de la vie.
A ces questions existentielles deux types de réponses sont possibles:
D’une part, celles issues de la communauté scientifique, notamment suite aux travaux de Charles Darwin et de ses successeurs, qui décrit l’homme comme le produit de l’évolution ;
D’autre part, celles des principales religions monothéistes (judaïsme, christianisme et islam), pour qui le monde (et les hommes) sont issus de la Création divine.
Face à une opposition aussi fondamentale, on imagine aisément les aléas des relations qu’entretiennent entre elles Science et Religions monothéistes, à la fois douloureuses, ambigües et plus ou moins distantes.
La citation suivante : « La théorie de l’Evolution traite d’événements très anciens, détruit la position privilégiée de l’espèce humaine non seulement comme couronnement mais aussi comme finalité de la création, et foule aux pieds la moitié des religions de la planète », permet de mieux situer le débat. On la doit à Ian Stewart, mathématicien anglais né en 1945, qui a étudié notamment les théories du chaos. Cette phrase nous semble brûlante d’actualité, en cette période où ressurgissent, tant aux USA qu’en Europe les théories créationnistes. Elle nous évoque la réflexion suivante : Doit-on nécessairement être athée pour être un bon scientifique ?
Pour y répondre, nous présenterons d’abord le point de vue scientifique au travers principalement de la théorie de l’Evolution ; puis nous nous placerons dans une perspective religieuse en général, et néo créationniste en particulier. Pour finir, nous esquisserons les contours d’une troisième voie possible, permettant peut-être de sortir d’une