Doit on rehabiliter l'autorité ?
Faut-il réhabiliter l'autorité ?
Le mot autorité vient du latin « auctoritas » qui signifie augmenter, développer, rendre plus fort.
Au sens premier, elle désigne le pouvoir ou le droit de commander, d'obliger quelqu'un à faire quelque chose. L'autorité peut également se rapporter au crédit, à l'ascendant, c'est-à-dire à l'influence grâce à quelqu'un se fait obéir.
Adjoint à l'expression interrogative « faut-il ? », le verbe « réhabiliter » nous amène à nous interroger sur la nécessité de restaurer l'autorité. Une réhabilitation allant nécessairement de pair avec une perte, nous devons également nous interroger sur la portée de cette perte d'autorité.
Doit-on réintégrer l'autorité dans la société ?
Nous répondrons à cette question en trois temps. Tout d'abord, nous nous interrogerons sur l'étendue du déclin de l'autorité dans le monde moderne. Ensuite, nous verrons l'importance que constitue la notion d'autorité et son application. Puis, nous finirons en expliquant toutefois pourquoi l'autorité ne constitue pas nécessairement un impératif au sein de l'humanité.
Le déclin de l'autorité semble d'autant plus fort qu'il concerne l'ensemble des pans de nos sociétés.
Au niveau éducatif tout d'abord, le principe d'autorité apparaît comme pleinement remis en cause par la société moderne. Ce n'est pas pour rien qu'on a inventé le néologisme de « enfant roi ». Il fallait un nouveau mot pour décrire cette nouvelle enfance ou plutôt cette nouvelle manière d'éduquer. En 2007 un film décrivait ce phénomène, il y racontait l'histoire d'une de ces familles où les parents n'ont plus une once d'autorité. Le nom de ce dernier était: « Demandez la permission aux enfants ! », célèbre parodie de l'ancien et désormais obsolète: «demander la permission aux parents ». De fait, l'autorité n'est ni le pouvoir ni l'imposition par la force. Elle est le rapport hiérarchique insidieux qui s'insère entre deux protagonistes et qui amène l'un à