Doit-on respecter le vivant?
1. Détermination du problème1.1. DéfinitionsLe vivant peut se définir de trois manières. La pensée classique définit comme vivant tout être animé d’un principe de croissance interne (ainsi un arbre pousse-t-il par ses propres forces). Une définition plus contemporaine décide qu’est vivant tout être capable de reproduction et de respiration (cette fonction englobant toutes les relations chimiques avec l’environnement, y compris la digestion). Enfin, plus pragmatiquement, on considère généralement que le vivant regroupe les règnes végétaux, animaux et humains.Le "respect", quant à lui, constitue une notion beaucoup plus floue. Les copies, je l’ai découvert avec quelque étonnement, n’entendent plus « respect » dans son acception stricte, mais presque toujours dans un sens détourné, et affaibli. Le respect désigne d'abord le sentiment de déférence ressenti par le subordonné pour son supérieur, et manifesté par sa soumission à l’autorité. L’antonyme du « respect » est ici la révolte, ou l'insubordination.Dans une conception beaucoup plus large (venue de la pensée kantienne), le respect désigne le sentiment par lequel une personne reconnaît un autre être humain comme une fin et non comme un moyen. Il s’agit ici, au-delà des divergences d’opinions, d’une reconnaissance de la dignité humaine chez autrui. Le respect se rapproche ici de la non-discrimination. Il s’oppose au mépris et à l’irrespect. Proche de cette acception, « le respect » peut également désigner l’affirmation d’une égalité en droits entre concitoyens (le respect de la présomption d’innocence, par exemple). Ces deux acceptions larges correspondent au sens contemporain qu’on donne de préférence à ce mot - et on retrouve quelque peu, dans ce sens proche, le sens strict puisqu'on parle de "respect de la loi" au sens d'obéissance à la loi.Enfin, dans le sens élargi – employé par exemple dans l’expression « respect de l’environnement » – le mot désigne une obligation morale (et