doitondouterdetout

2687 mots 11 pages
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Doit-on douter de tout ?

L'homme naturellement, comme le précisait Aristote au début de la Métaphysique, s'étonne et cherche à connaître. Mais il faut faire la différence entre la considération naïve sur le monde qui nous entoure, et la véritable volonté de connaître, c'est-à-dire de comprendre ce monde dans toutes ses dimensions. La première attitude nous pousse à une certaine passivité, à accepter tout ce que nous voyons comme étant vrai, car nous sommes soumis à l'habitude. La seconde au contraire nous amène vers l'idée que les apparences peuvent être trompeuses, illusoires, et qu'il faut s'interroger. C'est le début du doute.
En effet le doute est une démarche liée à la volonté de connaître. C'est une interrogation, et donc elle montre ainsi la présence d'une intelligence qui questionne; cela nous permet de dire que le doute est une démarche positive, le début d'un dépassement, celui de la naïveté. Cependant aucune connaissance ne peut être fertile, si elle ne s'appuie pas sur des certitudes, et le doute est aussi une entreprise de destruction, dans le sens où tout est remis en cause. Descartes avait ainsi très bien compris que la connaissance devait s'appuyer sur de l'indubitable pour qu'elle soit dotée d'un fondement sérieux. Donc il faut se méfier de trop vouloir douter.
Le sujet proposé, doit-on douter de tout ne pose pas l’idée d’une autorité qui nous obligerait à douter contre notre volonté, comme un règlement presque sacré ; mais il suppose plutôt que la connaissance est si incertaine, qu’on peut plonger dans le scepticisme. Rien n’est sûr dans nos connaissances : nous pouvons être sans cesse victimes d’illusions, et la science se construit sur une série d’erreurs dépassées parfois par accident.
L’exemple le plus célèbre reste la croyance en la rotation du soleil autour de la Terre jusqu’en 1610, qui ne provenait pas pourtant d’erreur de raisonnement. La question, qui est très cartésienne, est : comment peut-on distinguer l’erreur de la vérité ? Si

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