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1 – La situation d’énonciation.
La situation d’énonciation met en relation un énonciateur qui produit un énoncé à l’attention d’un destinataire, à un moment et dans un lieu précis.
2 – Les modes de l’énonciation : discours et récit.
L’énonciateur intervient sous deux formes qui, souvent, se combinent : le discours, l‘énonciateur s’exprime en son propre nom (« je », présent de l’indicatif) le récit, dans lequel l’énonciateur raconte une histoire (3ème personne, passé simple). Le récit est parfois interrompu par un commentaire ou un terme modalisateur qui trahit la présence de l’énonciateur : « Chez le baron, rien, il faut en convenir, ne sentait le vieillard ». (Balzac, La Cousine Bette, 1846)
3 – Les indices de l’énonciation.
3.1 - Les pronoms personnels : le discours se caractérise par l’emploi des pronoms je/me/moi et tu/te/toi, vous ; le récit, par celui des pronoms il(s)/elle(s), le/la/les, lui/leur, eux. Remarque : parfois l’énonciateur apparaît sous la forme du pronom « il » ou « nous », équivalent de « je » : ex : « Dans une première partie, nous montrerons que le poète exprime son désespoir ». De même, le destinataire peut se révéler à travers une apostrophe, une périphrase ou l’impératif à la 2ème personne : « Homme libre, toujours tu chériras la mer ». (C. Baudelaire, Les Fleurs du mal, 1857)
3.2 - Le pronom « on » s’emploie parfois à la place d’un indéfini : « On (quelqu’un) sonne la cloche, / Dormez, les bons prisonniers ! » (P. Verlaine, Parallèlement, 1889). Dans certains cas, il remplace le pronom je, il, elle, nous, vous, ils : « Était-ce possible qu’on (il) lui eût préféré cette créature insignifiante ? » (É. Zola, Au Bonheur des Dames, 1883)
3.3 - Les déterminants et les pronoms possessifs peuvent renvoyer à l’énonciateur : mon/notre/le nôtre/la nôtre … : « À notre retour, le Binoclard nous passa un livre, mince, usé, un livre de Balzac ». (Dai Sijie, La Petite Tailleuse chinoise, 2000)
3.4 - Le présent de