Dom juan acte v, scène 5, 6
I) Une scène de dénouement
1) Un dénouement qui respecte la logique de la pièce
a) Le personnage de Dom Juan
Il reste conforme à ce qu'on a vu :
- il ne se repend pas
- il est incrédule.
Il a une attitude de défi face :
- au spectre : il veut tirer son épée et le frapper
- à la statue : il lui donne la main comme il le ferait à n'importe qui, il n'est pas surpris, cela lui est normal.
Il dit qu'il n'a pas peur (l.1810-1811). Dans le registre tragique, le héros prend conscience qu'il est impuissant face à des forces supérieures. Ici il ne reconnaît pas ce statut d'infériorité face au spectre, qui est une force supérieure. On retrouve le même procédé que dans la scène 2 de l'acte V : D.J. rabaisse le spectre à l'état de chose : « rien », « un corps ou un esprit » (l.1810-1811).
Il est toujours incrédule : il répète « non » (l.1810 et 1816) : il est catégorique.
l.1816-1817 : il refuse de croire, de se repentir → il continue dans son impiété. Il ne dit pas « il ne sera pas dit que je me repente » mais « il ne sera pas dit que je sois capable de me repentir » : ça ne lui vient même pas à l'idée, il nie toute possibilité de se repentir, il est encore plus catégorique et incrédule. De plus, il exprime l'impossibilité totale en disant « quoi qu'il arrive » → c'est impossible à tout niveau qu'il puisse rentrer dans les règles de la religion.
Dans la scène 6, il désacralise la statue : ça paraît normal de la suivre. En plus, il la touche, il lui donne la main.
l.1826 : « O Ciel ! » : c'est une marque religieuse. On croit qu'il se rend compte que Dieu le punit. Mais ensuite il décrit ce qu'il ressent et il semble qu'il ne sait pas ce qui lui arrive. En fait « O Ciel » est une interjection, il n'y a pas de côté religieux. Ça prend du coup un côté blasphématoire, il jure, car c'est justement le Ciel qui le punit.
On trouve le champ lexical du feu : « feu », « brûle », « brasier » (l.1826-1827) : il fait part de ce qu'il ressent