Dom juan armang delcampe
A propos de la mise en scène de Armand DELCAMPE
Au départ, la question était plus précise : il s’agissait de savoir quelles sont les particularités, les aspects intéressants (ou gênants ?) de la mise en scène de Dom Juan par Armand DELCAMPE. Don Juan (Didier Colfs), comique, un peu poseur, est une sorte de grand enfant, un grand gamin un peu efféminé qui veut tout : intelligent mais irresponsable (« aveugle jeunesse »), joueur et non coupable, il ne comprend pas bien pourquoi ses jouets sont cassés. Sganarelle (Léonil Mac Cormick), valet et confident, ami de Don Juan, « le regard du peuple », est lui aussi « un cœur sincère ». Il ne partage pas les raisonnements de son maître mais s’étonne toujours de voir la « mécanique Don Juan » fonctionner... Ni l’un ni l’autre ne semblent concernés par les dégâts que Don Juan occasionne. (EAF PhM) La représentation est faite en décor naturel, dans les ruines d’une abbaye (la scène est montée contre un mur) ; dans la dernière scène, on voit Don Juan frondeur, monter des escaliers, la main tendue, pour parvenir jusqu’à une statue vivante qui l’emporte dans un grand fracas de pétards et de fumée. Prise en direct, en nocturne, à l’extérieur.
Avis favorables : La mise en scène de Delcampe respire la santé. La version Delcampe s’attarde davantage sur l’aspect comique des différents personnages, sur l’inconstance joueuse et égoïste de Don Juan. Cette version, enregistrée en plein air et en public a le mérite de donner une approche assez comique et rafraîchissante de la pièce [...]. J’aime bien la mise en scène de Delcampe et je connais les comédiens, en particulier Léonil Mc Cormick (Sganarelle) qui dirige un petit théâtre à la campagne, qu’il a créé de toutes pièces et fait vivre, et qui anime chaque année dans ce village un grand « Marché du théâtre » où