dom juan conversation sur la religion
Introduction : Sganarelle et son maître en fuite poursuivis par les frères de Done Elvire. Sganarelle profite de la position avantageuse que lui confère son habit de médecin pour reprendre une discussion de fond avec son maître et aborder la question fondamentale de Dieu, il va même parler de son existence dans une longue tirade. Nous verrons comment cet interrogatoire mené par Sganarelle se révèle décevant, puis nous étudierons les arguments de Sganarelle lorsque celui-ci entreprend son discours apologétique (qui s'adresse aux incroyants avec l'ambition de les amener à la croyance par des arguments rationnels).
I) L'interrogatoire décevant de Sganarelle.
II) Les arguments de Sganarelle dans son discours apologétique.
I) L'interrogatoire décevant de Sganarelle
Sganarelle soumet à son maître un interrogatoire avec beaucoup de sérieux. Il a en tête une telle scène depuis longtemps, et il est plaisant de le voir vouloir mener un débat universitaire avec son maître. Il se prend au sérieux et ses ambitions sont grandes de convertir son maître.
Don Juan reste fermé et silencieux, ses réponses sont pour le moins courtes, il refuse de répondre sur ce sujet. Par la suite, il s'en tient à des réponses minimales, principalement à des interjections : « eh ! », « ah, ah, ah », « au mieux ». « Eh » correspond à un agacement, « ah,ah,ah » à une moquerie désintérêt.
Il y a néanmoins quelques réponses, prononcées d'un ton peu convaincant : « oui, oui ». Plus précis, la réponse à la question : « Mais qu'est ce donc ce que vous croyez ? », à quoi Don Juan répond : « Je crois que deux et deux font quatre... » : C'est une réponse de libertin, il met en avant son rationalisme. On dit que Molière a repris les paroles d'un prince protestant Maurice de Nassan qui sur son lit de mort aurait répondu à peu près identiquement. C'est plus une plaisanterie qu'une réponse. Molière n'a pas fait répondre Don Juan car il aurait dû prononcer des propos athées,