Dom Juan ou le festin de Pierre est une pièce en cinq actes écrite par Jean-Baptiste Poquelin dit Molière et jouée pour la première fois en 1665. Elle se situe donc à un moment charnière entre Baroque et Classicisme, deux mouvements intellectuels et esthétiques qui se suivent mais qui demeurent totalement opposés : tandis ce que le classicisme a plus pour intention de prendre pour exemple les modèles de l’Antiquité, d’être conforme aux règles, aux principes et aux normes, le baroque a plus pour vision un monde où tout est extravagant, irrégulier, instable et où l’illusion joue un rôle très important. Or nous pouvons clairement affirmer que Dom Juan s’apparente plus à un style baroque qu’à un style classique. Ceci est principalement dut au fait que cette pièce ne respecte pas du tout les règles d’unité et de bienséance fixée par le théâtre classique ; il n’y a ni unité de lieu ni d’action ni de temps et encore moins de vraisemblance, Molière met ici en scène du merveilleux et du fantastique avec comme personnage principal un libertin qui s’oppose à la religion.
Ici nous tenterons de déterminer en quoi Dom Juan constitue une œuvre baroque. Le développement sera effectué par le biais de deux principales parties elles-mêmes divisées en deux sous-parties : tout d’abord nous nous intéresserons au caractère irrégulier, différent de la pièce par rapport à celles de l’époque ensuite il sera plus question du caractère purement baroque de la pièce.
Occupons-nous donc dans un premier temps du caractère irrégulier, différent de cette pièce en commençant par le fait que cette œuvre ne respecte pas les règles classiques.
Comme le résume brièvement Boileau : « qu'en un lieu, en un seul jour, un seul acte accompli [...] tienne jusqu'à la fin du théâtre empli. » Ainsi, les règles classiques sont clairement énoncées on est donc forcé de constater que dans Dom Juan ces règles ne sont pas