Dom juan moliere
Introduction Enjeu du passage : opposer deux conceptions de la religion, à la foi naïve et populaire de Sganarelle s'oppose l'athéisme ou plutôt l'impiété de Dom Juan. C'est Sganarelle, le valet balourd et bavard qui mène le débat, il aime étaler ses connaissances (cf. début de la pièce). Le registre comique est associé au personnage alors que le thème de la religion est sérieux. Le passage s'organise autour de la seule véritable réplique du maître : "Je crois en deux et deux sont quatre..." la 1ère partie apparaît comme un interrogatoire serré mais stérile, la deuxième, constitué par la tirade de Sganarelle, comme un plaidoyer maladroit en faveur de la foi.Il s'agit pour Sganarelle de convertir Dom Juan et pour Molière de mettre en exergue la vision du monde de son personnage éponyme.Nous verrons donc comment les maladresses du valet valorisent les idées du maître.
Développement: Un dialogue impossible C'est Sganarelle qui est demandeur, il cherche une "dispute" (=une controverse), il veut veut sonder les pensées de Dom Juan. Donc il cherche une conversation approfondie mais il n'obtiendra que des réponses plus ou moins monosyllabiques. Si la 1ère réplique de Dom Juan ("Eh bien?") peut laisser soupçonner son impatience ,sa curiosité devant la demande de son valet, les répliques suivantes, lapidaires et moqueuses,ne laissent aucune équivoque. Elles sont la marque du désintérêt et de l'ennui que les notions de bien et de mal génèrent chez lui."le ciel...l'Enfer...le Diable...l'autre vie" toutes ces questions d'ordre métaphysique l'indiffèrent.Libertin et libéré de toute morale, Don Juan est ainsi affranchi de tout sentiment de culpabilité, il n'attend ni récompense ni châtiment.
L'aparté de Sganarelle "voilà un homme que j'aurai bien de la peine à convertir."