Le corpus présenté ici est composé de quatre scènes de Dom Juan. D’abord en Espagne, puis en Italie et enfin en France, la pièce éponyme de Molière a été jouée au palais royal dès 1665. Le premier texte étudié est la scène première qui présente un dialogue entre Sganarelle, le valet de Dom Juan et Gusman, l’écuyer d’Elvire. Ensuite, nous avons la fin de la première scène de l’acte III, lorsque Sganarelle et son maître son déguiser et fuient les hommes à cheval. Pour finir, deux scènes de l’acte IV, la scène 3 qui est un dialogue entre le marchand et Sganarelle ainsi que la scène 5 lorsque le père de Dom Juan est venu lui faire des remontrances. A travers ces textes, nous pouvons nous demander quelle relation entretiennent le valet Sganarelle et son maître ?
Lorsque nous surprenons Sganarelle et Gusman en pleine discussion, nous pouvons remarquer à quel point le valet connais bien son maître. En effet, le spectateur peut se demander depuis combien de temps Sganarelle travaille pour Dom Juan car aux lignes 29 et 32 le valet prévient Gusman « je connais à peu près le train des choses » ainsi que « l’expérience m’a pu donner des lumières ». Nous pouvons donc remarquer que Sganarelle connait bien les habitudes de son maître, ce qui est également montré aux lignes 68 à 80 où il explique à Gusman comment Dom Juan s’y prend pour être « un épouseur à toutes mains » (l.75).
De plus, nous pouvons remarquer que Sganarelle joue le rôle du confident. En effet, plusieurs fois il fait allusion au faite que son maître et lui communique comme lorsqu’il dit « qu’il m’ait encore rien dit » (A.I ; Sc1 ; l.30), ce qui signifie que Dom Juan devrait lui faire des confidences dans les scènes à venir. Durant la scène 1 de l’acte III, Sganarelle et Dom Juan entretiennent un dialogue à propos des croyances de Dom Juan. Le maître confit alors à son valet qu’il ne croit en aucune religion comme le montre l’expression « je crois que deux et deux sont quatre, Sganarelle, et que quatre et