Molière écrit Dom Juan en 1665. Cette pièce est précédée par Le Tartuffe (1664). Dans Tartuffe, Molière dénonçait l’hypocrisie des dévots, et établissait une critique pertinente de la religion, ce qui a mené à la censure de la pièce, peu après sa première représentation.
Molière a donc choisi de rédiger Dom Juan, pièce dans laquelle il va remettre en question les limites du libertinage, en critiquant ce dernier et en le défendant à la fois, mais va favoriser la libre-pensée. Mais Molière demeure tout de même respectueux, à certaines convictions religieuses (à travers le personnage de Sganarelle), et en dénonce d’autres (à travers Dom Juan).
Mais Dom Juan va elle aussi être jugée dangereuse et tombante et accusée de remettre en question l’athéisme, et, malgré son succès, va être interdite.
La 1ère représentation date du 15 Février 1885 au Théâtre du Palais Royal, et va attirer beaucoup de monde. Cependant, dès la deuxième représentation, les répliques sont censurées.
La pièce ne sera représentée qu’en entier en 1841.
De nombreuses sources laissent penser qu’en rédigeant Dom Juan, Molière s’est inspiré de la pièce de Tirso De Molina, El Burlador de Sevilla y Convidado de piedra (« Le Trompeur de Séville et le convive de Pierre »).
Deux auteurs italiens, Giliberto et Cicognini, s’en sont aussi inspirés.
Le titre Le Trompeur de Séville et le convive de Pierre, fait référence à deux éléments de la pièce : Dom Juan pourrait être symbole du Trompeur, et la statue comme le convié de Pierre.
Cependant, Dom Juan et Le Trompeur de Séville et le convié de Pierre ne sont pas tout à fait semblable car dans le pièce de Tirso De Molina, le personnage fait le mal pour le mal, et il bascule volontairement dans le pêché, ce qui n’est pas entièrement le cas de Dom