« La domination masculine »
Pierre Bourdieu
Pierre Bourdieu est l’un des sociologues français le plus important de la seconde moitié du XIXème siècle. Il obtient l’agrégation en philosophie à l’Ecole normale supérieur. Il va enseigner la philosophie à la Faculté des Lettres d’Alger. C’est là qu’il va décider de faire une carrière de sociologue et réalise différents travaux d’ethnologie. Il se fait connaître en fondant la revue « Actes de la recherche en sciences sociales » et est nommé professeur au Collège de France en 1981. Il appuiera ses travaux sur des concepts comme « le champ, l’habitus, le capitale » ou « la légitimité ». L’œuvre sociologique de Pierre Bourdieu est dominée par une analyse des mécanismes de reproduction des hiérarchies sociales. Il met en évidence l’importance des facteurs culturels et symboliques dans les actes de la vie sociale. Dans ce texte Bourdieu cherche à démontrer, par une analyse ethnologique en Kabylie, la dimension de la domination masculine dans notre société et dénonce la vision dominante androcentrique. Il met en évidence la pression tacite des points de vue des dominants sur les dominés qui les conduisent à incorporer cette domination et à subir une violence symbolique qui est elle-même responsable de la reproduction de l’androcentrisme.
Selon Pierre Bourdieu, la vision androcentrique du monde est devenue indiscutablement le fondement objectif de la construction des genres. La force de la sociodicée masculine vient du fait que celle-ci légitime la domination grâce à des raisons biologique qui est elle-même une construction sociale naturalisé. La différenciation genrée des habitus s’effectue par un travail collectif de socialisation continue, donc de reproduction des distinctions des normes sexuées qui sont représentées par la division dominant. Selon lui, cette construction sociale est organisée par une action pédagogique régulée selon le principe de division androcentrique. C’est-à-dire que l’ordre physique et sociale