Don juan acte 5 scène 4
1) Que peut-on dire de la forme adoptée par le poète dans ce poème ? Retrouve-t-on les formes traditionnelles de versification ?
Une nouvelle perception d’un monde en métamorphose passe par une écriture originale et innovante.
D’abord la langue est familière et proche de la conversation courante, vers 117, 118, ,150. C’est le lexique de la vie courante « tu marches vers Auteuil, tu prends un café à deux sous, tu es la nuit dans un grand restaurant… »Ces termes soulignent le caractère quotidien, trivial de ce qui devient objet poétique grâce à des comparaisons comme « la nuit s’éloigne ainsi qu’une belle Métive » ou à des métaphores » ce sont les Christ inférieurs des obscures espérances ».
Ensuite, on remarque l’absence de ponctuation . Elle brouille les pistes de l’intelligibilité en suggérant des rapprochements différents de ceux de la grammaire de la phrase habituelle. On repère les vers grâce aux majuscules mais l’absence totale de ponctuation place les vers dans une suite infinie . On ne sait pas où s’arrête le vers et cela peut créer des confusions et ders possibilités d’interprétation insolites. Vers 125 à 134. La juxtaposition de descriptions crée la confusion : que reste-t-il d’important ? Les émigrants, l’édredon rouge ou les femmes exsangues ?
De plus, la répartition des vers et la présence de blancs montrent un découpage très aléatoire : c’est très irrégulier. Les strophes, les rimes, la longueur des vers sont très irréguliers comme si le poète avait voulu innover totalement dans la forme poétique. Seul le découpage thématique pourrait apparaitre parfois.
Enfin, ce sont les figures de style qui permettent de rendre le message poétique : des personnifications « la nuit s’éloigne », les comparaisons « ( vers 124, 127, 148 ,149).
2) Que constatez-vous dans l’emploi des pronoms renvoyant au poète ? Quels effets cette alternance produit-elle ?
On peut observer des variations de pronoms personnels qui rendent