Don d'un document
Le don gratuit était une contribution volontaire aux finances royales françaises versée par le clergé sous l'Ancien Régime. Dispensé d'impôts, le premier ordre fut d'abord sollicité pour financer la lutte contre les huguenots sous Henri IV, puis, à partir de 1636, pour la défense du royaume lors des guerres contre les États protestants. À partir de Louis XIV, le don gratuit devint coutumier et fut exigé à chaque assemblée du clergé.
Le montant des sommes versées a été très variable. Entre 1715 et 1788, le clergé aurait contribué pour 288 millions de livres, soit 2,7 % des revenus du Trésor royal d'après Necker1.
Le développement rapide de l'internet et plus particulièrement du commerce en ligne vont favoriser le développement global du micro-don.
Le micro-don correspond à une nouvelle possibilité pour chaque citoyen d'exprimer sa générosité dans des actes du quotidien. Plus en phase avec les caractéristiques de consommation du XXIe siècle : spontané, fréquent.
Sur le principe des petits ruisseaux qui forment les grandes rivières, les micro-dons, additionnés les uns aux autres, représentent une possibilité de financement de plusieurs millions d'euros pour les projets associatifs d'intérêt général ou d'utilité publique.
Des initiatives d'entreprises aident les organisations caritatives à atteindre un nouveau type de donateurs en proposant aux internautes de faire des micro-dons lors de leurs achats sur internet.
Marcel Mauss voit dans le don une modalité particulière de circulation des richesses2. L'étude faite du potlatch (pratiqué par les Indiens du Canada et du nord des États-Unis) illustre cette conception. La pratique du don peut coexister dans ces sociétés avec d'autres formes d'échanges, réalisés sous forme de troc ou même avec échange monétaire.
Cette forme d'échange existe également dans de nombreuses autres parties du monde : dans le cadre de relations sociales où se produisent des « dons » auxquels peuvent répondre des «