Dossier humanisme
I) Caractéristiques de la « révolution » humaniste
1- Le berceau italien.
Le berceau de l’humanisme est l’Italie du quattrocento (XVè siècle) c’est durant cette période que fut crée le mouvement humaniste et ce n'est pas un hasard si l'Italie a été le foyer de la Renaissance. C'est en Italie que les rapports avec l'antiquité s'étaient le mieux conservés ; aussi, lorsque la littérature antique fut remise au grand jour, les Italiens purent-ils se l'approprier avec une indépendance toute spéciale, car elle était l'œuvre de leur propre antiquité. De même la littérature grecque, qui redevint au XVè siècle l'objet d'études enthousiastes, leur était sous plus d'un rapport d'une intelligence plus facile qu'aux peuples du Nord.
L’humanisme est le mouvement littéraire, philosophique, artistique qui est représenté dans les tableaux, les poèmes, la musique, les sciences, où chacun a la certitude de faire revivre l’Antiquité comme un modèle à égaler. Le poète italien Pétrarque (1304-1374) fut peut-être le premier à séparer l’époque ancienne (antiqua) – antérieure à l’adoption du christianisme par les empereurs romains – et la moderne (nova) qui dure depuis lors. Cet âge moderne, il le conçoit comme celui des « temps obscurs » de la barbarie. Longtemps, beaucoup d’écrivains chrétiens avaient défini ainsi l’époque antérieure au christianisme : Pétrarque déplaçait cette notion de l’antiquité païenne au Moyen Âge chrétien. L’Histoire se devait d’être italienne et de rénover l’âge antique ; c’est par l’Italie de ses contemporains, par le développement du volgare (langue italienne nationale distincte du latin) que Pétrarque attendait que refleurisse cette virtus romaine de l’antique république : l’énergie et la volonté d’être homme. La France du XVIe siècle se lancera avec quelque retard sur les mêmes traces : elle aussi développera la langue française, songera à l’illustrer comme on le fait d’un nom glorieux, et pour cela