Dossier sur le théâtre xvii siècle
Définition de tragédie :
Le XVIIème siècle et ses auteurs s’inspireront beaucoup de l’Antiquité et de ses sujets tragiques. Des grands thèmes comme la révolte ou la fatalité reviennent en force durant ce siècle directement puisés de la période antique. Aussi, conserve-t-on des grands tragédiens comme Euripide ou Sénèque le langage poétique et l’action simple. Cependant, la tragédie du siècle classique doit répondre à plusieurs règles. Il faut dire que cinquante ans plus tôt, sous l’influence du théâtre espagnol et à l’instar des drames élisabéthains en Angleterre, on produisait pièces extrêmement sombres et violentes, sans grand souci des règles. Mêlant comique et tragique, représentant sur scène, au détour d’intrigues compliquées et aventureuses, duels, blessures, meurtres ou suicides, ces tragédies désordonnées et ces tragi-comédies (ainsi nommées quand elles avaient une fin heureuse) ne correspondaient plus au nouveau goût d’une époque avide de raison et d’ordre. A la suite de la querelle du Cid, la tragédie classique est codifiée par les doctes. Le but principal de la tragédie classique était de faire naître, chez le spectateur, l’impression d’être « le témoin privilégié d’une aventure authentique et tragique ». Ces règles, ce que l’on appellerait aujourd’hui dramaturgie, sont, pour la plupart inspirée de la Poétique d’Aristote :
-Elle doit être écrite en vers dans un langage soutenu. L’alexandrin est le mètre noble.
-Elle doit comporter cinq actes (le premier acte étant celui de l’exposition, les trois suivants faisant progresser l’action dramatique et le dernier contenant le dénouement toujours malheureux).
-Les personnages doivent être d’un statut social élevé (prince, roi) et l’action doit se dérouler dans un passé lointain. L’antiquité grecque et latine sont préférées.
-La tragédie doit concorder avec la règle des trois unités : les unités de temps, de lieu et d’action : « Qu’en un seul lieu qu’en un seul