Dossier sur l'humanisme

INTRODUCTION
C’est un extrait constituant l’ouverture de L’Assommoir, c'est à dire qu’il doit tenir compte de certaines contraintes propres à un début de roman (fournir les informations et les repères nécessaires au lecteur). On étudiera donc comment Zola met ici en œuvre les règles de l’incipit romanesque. La nécessité de procurer des indications au lecteur est aussi une exigence caractéristique du roman naturaliste qui veut que le narrateur s’efface et donne l’impression que les faits sont livrés en toute objectivité. Cette ouverture est remarquable par la place qu’elle accorde à la description : celle-ci marque l’effacement du narrateur au profit d’une délégation de point de vue du personnage, de plus, elle crée un horizon au lecteur en laissant attendre un récit conforme aux canons naturaliste. Enfin, cet incipit naturaliste annonce d’emblée une belle place aux éléments symboliques.
LECTURE DU TEXTE
ANNONCE DES AXES
ÉTUDE MÉTHODIQUE
I. L’incipit romanesque
Le roman commence par "Gervaise", prénom de l’héroïne, pour attirer l’attention du lecteur sur le personnage principal. Zola ne l’appelle que par son prénom pour paraître au lecteur plus familière. Sur la même ligne, on a " Lantier " : le nom est énoncé très vite, ce qui le rend plus familier également. D’emblée, l’héroïne et Lantier nous paraissent comme les personnages importants de l’action, le lecteur entre dans un univers réel, déjà constitué, " in medias res ". Il apparaît une absence de description physique des personnages. Le temps est le plus-que-parfait qui est le temps de l’antériorité (" avait attendu "), ce qui exprime que l’action avait déjà commencé. Gervaise est une femme désespérée : c’est une femme au foyer, fiévreuse et ayant les joues trempées de larmes. Elle se sent abandonnée par Lantier, celui-ci n’étant pas rentré. Il ne paraît pas au début être son mari mais son amant. Ils vivent dans un logement à la ville, qui n’est pas proprement le sien. Zola