Dracula, de stoker à coppola, la résurgence du père.
En tant que figure paternelle, Dracula serait donc la reprise du père, ce Dieu auquel il s’est attaqué avant d’être vampirisé. En effet, dans la séquence introduisant le film, et qui sert d’analepse au récit, Vlad Drakul, revenu de Turquie où il a livré une guerre sanglante, retrouve sa femme morte. Elle s’est suicidée parce qu’on lui avait fait croire que son mari avait péri au front. Pris d’une colère incontrôlable, le comte, à qui les prêtres ont refusé la sépulture d’Élizabeth, étant donné la nature de son décès, tourne sa violence contre le Dieu qu’il adorait. Il s’attaque à l’icône du christianisme, soit la croix, en s’exclamant : « I renounce god ! » On peut vraisemblablement voir dans cette séquence une représentation du refus de l’ordre du père par le fils, ainsi que sa mise à mort. Elle demeure illustrée métonymiquement par la destruction de l’icône religieuse, c’est-à-dire le crucifix. Le fait qu’il plante son épée au cœur de la croix pour en faire couler le sang qui s’y trouve, et dont