Dreileben Beats Being Dead
DREILEBEN
Beats Being Dead
Christian Petzold
« The bomb is underneath the table and the public knows it, probably because they have seen the anarchist place it there. The public is aware the bomb is going to explode at one o'clock and there is a clock in the decor. The public can see that it is a quarter to one. In these conditions, the same innocuous conversation becomes fascinating because the public is participating in the scene. The audience is longing to warn the characters on the screen: "You shouldn't be talking about such trivial matters. There is a bomb beneath you and it is about to explode!" ».
Alfred Hitchcock.
Beats Being Dead renforce et illustre cette volonté de vouloir travailler collectivement que Christian Petzold et la « Berliner Schüle » entretiennent, avec cette nécessité de casser une narration filmique jugée trop « classique ». Présenté au 61ème festival de Berlin en février 2011, le projet de « Dreileben » auquel appartient Beats Being Dead émerge du désir de trois réalisateurs : Dominik Graf, Christoph Hochhäusler et Christian Petzold. Par « Dreileben », il faut comprendre « trois vies ». Après une correspondance par emails, les trois réalisateurs allemands décident de livrer trois points de vues uniques autour du même fait divers qu'est l’évasion d’un tueur supposé psychopathe dans une petite ville imaginaire « Dreileben » du Land de Thuringe, au centre de l’Allemagne. Pour se faire, Christian Petzold décide de s'attacher à deux adolescents qui tombent amoureux l'un de l'autre. Au lieu de se concentrer sur le fait divers qui unit « Dreileben », le réalisateur de la « Berliner Schüle » décide de s'en défaire en se focalisant sur ce début de relation amoureuse qu'entretiennent Ana et Johaness. Le danger qui pèse sur la ville est projeté de façon narrative à l'arrière-plan ; le travail principal de Christian Petzold réside dans l'approche psychologique des personnages. Comment Ana