Droit constutionnel
« Soumis avec sincérité à la grande loi du régime parlementaire, je n'entrerai jamais en lutte contre la volonté nationale, exprimée par ses organes constitutionnels. »
Le 6 février 1879, Jules Grévy, Président de la République depuis un mois seulement, s'adresse au Sénat et dit « Soumis avec sincérité à la grande loi du régime parlementaire, je n'entrerai jamais en lutte contre a volonté nationale, exprimée par ses organes constitutionnels. » La mise en place des idées républicaines de Jules Grévy dans les institutions politiques et dans sa manière d'exercer la fonction de président de la République resteront un symbole. Jusqu'à sa disparition en 1940, la III ème République n'a pas dérivé de l'interprétation que Grévy en a fait dans son célèbre discours en 1879. Jules Grévy, troisième président de la III ème république, succède au général Mac Mahon, qui démissionne suite aux effets de la crise de mai 1977. Grévy devient donc Président de la République dans un régime parlementaire français très fragile. A quel environnement politique et institutionnel Grévy est-il attaché lors de son discours au Sénat ? Cet environnement s'illustre donc par le contexte politique qui encadre le discours de Grévy (I) ainsi que par les institutions du régime parlementaire sous la III ème République (II).
I. Le contexte politique du discours de Grévy du 6 février 1879.
Le contexte politique du début de la III ème République connait deux phases distinctes qui sont l'installation du régime (A) puis l'évolution de celui-ci (B).
A) L'installation progressive du régime.
Le 4 septembre 1970, la République est proclamée et un gouvernement provisoire est mis en place. Des élections législatives ont lieu le 8 février 1871 et on voit apparaitre deux camps politiques ; d’un coté les Républicains qui sont pour la guerre et, de l’autre les monarchistes qui sont pour la paix. La population va vouloir la paix et va