Droit de la consommation BENNIS BENNANI
Dans un monde où la protection des droits des consommateurs est devenue l'une des impératives, Le Maroc a accompagné sa politique de libéralisation de l’économie et d'ouverture sur les marchés extérieurs par l'adoption de mesures législatives, réglementaires et institutionnelles visant à renforcer la protection du consommateur. Cette dernière nécessitant une intervention agissante des associations actives dans le domaine de la protection des consommateurs pour appuyer le rôle de vigilance des gouvernements sur le marché.
Le Maroc, depuis son indépendance, a connu deux catastrophes majeures qui ont fait plusieurs milliers de victimes : l’affaire des huiles nocives de Meknès en 1959 et le tremblement de terre d’Agadir en 1960. Le drame cruel, qui relève d’une action humaine volontaire, est le premier qui est causé par des commerçants qui avaient mis sur le marché une huile de table trafiquée qui a provoqué chez la population des dégâts majeurs avec des milliers de cas de décès ou d’infirmité à vie.
Cette fraude alimentaire et ses effets ont posé, avec intensité et sensibilité, le problème de la protection du consommateur.
Les sujets des risques qui touchent la sécurité physique du consommateur, ne sont pas les seules préoccupations. Plusieurs problèmes se posent aux consommateurs comme le sujet du pouvoir d’achat des citoyens qui est touché par l’augmentation des prix par exemple.
Ainsi que plusieurs problèmes qui s’étendent à d’autres secteurs variés comme les services bancaires, le transport, l’enseignement privé, les soins médicaux...
Bref la protection du consommateur couvre tous les aspects en relation avec la consommation des produits et services, aussi bien auprès des professionnels.
Sur le plan historique, en terre de l’islam, les deux sources fondamentales de la Sharia n’ont pas manqué de se prononcer sur le sujet de la protection des consommateurs :
• Le texte coranique a mis en exergue l’obligation de loyauté qui pèse sur le