Droit De La Famille Et Des Personnes
Section 1 - Les notions de personnes et de familles
Paragraphe I - La notion de personne Au sens juridique du terme, on définit les personnes comme des êtres qui sont capables de jouir de droits au sens de droits subjectifs. Deux observations découlent de cela :
En droit français, les personnes s’opposent aux choses, ce qui signifie que notre droit français ne reconnait que deux catégories : la catégorie des personnes et la catégorie des choses. Cela signifie que l’on est soit une personne soit une chose. Si l’on n’est pas une personne on est une chose. La SUMA DIVISIO. Le droit français ne reconnait pas les droits intermédiaires, certains le regrette. Cette reconnaissance de 2 catégories suscite des critiques.
Exemple : L’animal au plan juridique français n’est pas considéré comme une personne. Donc, c’est une chose, plus précisément, l’animal est un meuble par nature, et parfois comme un immeuble par destination (bétail rattaché à une exploitation agricole). On s’est demandé si cette qualification de chose devait se rattacher aux chiens d’aveugles par exemple. Un jugement rendu par le tribunal de grande instance de Lille, le 23 mars 1999, les juges lillois ont considéré que le chien guide d’aveugle doit être considéré comme une « prothèse vivante » au service de la personne non voyante.
Exemple : L’embryon in utero n’est pas considéré en droit français comme une personne. Juridiquement, c’est une chose, même si une certaine protection lui est accordée. C’est pour cette raison que le CCNE (comité consultatif national d’éthique) propose de considérer que l’embryon in utero soit au plan juridique considérés comme une «personne humaine potentielle».
S’agissant du concept de personnes, la loi française distingue plus précisément entre les personnes dites physiques et les personnes dites morales.
Les personnes morales sont définies comme des groupements de personnes physiques ou encore des groupements de