Droit de vote des femmes (1944)
Sous la Révolution en distinguant citoyens « actifs » et « passifs », les femmes furent classées comme les enfants, les étrangers et tous ceux ne pouvant s'acquitter d'un cens électoral. Malgré l'appel de Condorcet, elles furent ainsi officiellement exclues du droit de vote par l'Assemblée nationale le 22 décembre 1789, exclusion maintenue par la Constitution de 1791 puis par un vote de la Convention nationale le 24 juillet 1793, quelques mois avant l'exécution d'Olympe de Gouges, auteur de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne en 1791.
Lors du troisième Congrès féministe mondial, organisé à paris en avril 1896, les principales associations féministes françaises s'accordent pour la première fois sur l'opportunité d'accorder le droit de vote aux femmes.
En 1906, le Conseil national des femmes françaises crée une section « suffrage » dont il donne la charge à Hubertine Auclert qui a fondé en 1876 le premier groupe suffragiste français : la société le Droit des femmes. Parmi ses revendications, on trouve celle d'une égalité politique entre les hommes et les femmes. Elle fait figure de pionnière pour les féministes à venir .
L'idée se popularise au-delà des milieux féministes et elle s'inscrit dans un vaste mouvement de démocratisation. Ces évolutions se traduisent au Parlement, principalement par la proposition de loi de Paul Dussaussoy en 1906, qui suggère de donner aux femmes le droit de vote aux élections municipales et départementales.
En 1914, le quotidien Le Journal organise un référendum auprès des femmes afin de mesurer leur désir de voter. Plus de 500 000 réponses favorables sont reçues face à une poignée d'avis défavorables.
Le Sénat constitue le principal point de blocage institutionnel à l'adoption de la mesure :
À plusieurs reprises, de 1919 à 1940, des propositions de loi en