Droit des affaires
1. La place importante de la vérité biologique dans le droit de la filiation
1. Condamnation de la vision restrictive de la Cour d'appel
2. Elévation de l'expertise biologique au rang de droit
2. L'atténuation de la place faite à la vérité biologique dans le droit de la filiation
1. L'existence d'un motif légitime : une exception au principe du droit à l'expertise
2. La volonté de préserver l'équilibre entre la vérité biologique et sociologique
« La science a-t-elle promis le bonheur ? Je ne le crois pas. Elle a promis la vérité, et la question est de savoir si l'on fera jamais du bonheur avec de la vérité », Cette citation du célèbre écrivain Emile Zola illustre parfaitement le rôle que peut jouer la vérité dans la filiation. Cette dernière fut pendant longtemps un droit relativement stable, en raison de la difficulté de faire la preuve du lien biologique. Mais cette stabilité est aujourd'hui remise en question par la possibilité et par le droit de recourir à l'expertise biologique, comme le réaffirme dans cet arrêt l'Assemblée plénière.
En l'espèce, M. X a engagé une action en recherche de paternité et demandé, à titre subsidiaire, l'organisation d'une expertise biologique.
Dans quelle mesure le juge saisi d'une instance tendant à l'établissementd'un lien de filiation, a la faculté ou l'obligation d'ordonner une expertisebiologique lorsqu'il en est requis par le demandeur à l'action ?
[...] Pour aboutir à l'élévation de l'expertise biologique au rang de droit, le droit de la filiation a connu des évolutions importantes. Pendant longtemps, sous l'ancien droit, l'influence de l'Eglise était telle que la prééminence fut accordée à la filiation légitime sans que l'on se soucie de savoir si elle correspondait à une vérité, qu'elle soit biologique ou sociologique. C'est la loi de 1972, qui fut la première à réformer en profondeur