Droit des obligation cm
Introduction générale
* Les différentes acceptions du terme obligation :
Vient du latin « obligatio » ou « obligare », c’est-à-dire se lier. Il y a trois acceptions du terme obligation : * Dans le langage courant, on dit qu’il y a obligation chaque fois qu’une personne est tenue de respecter une prescription légale ou réglementaire. Alors, il n’y a aucun lien de droit entre deux personnes. Souvent, on confond devoir et obligation. On dit par exemple que le père de famille a l’obligation de surveiller ses enfants mineurs qui habitent chez lui, et on dit également que l’automobiliste est obligé de rouler à droite. Si le père ne surveille pas son enfant ou si l’on ne roule pas à droite, c’est la loi qui sanctionne. S’il y a un préjudice, la responsabilité du fautif se trouve engagée de ce fait. A ce moment nait un lien de droit entre deux personnes déterminées. Jusqu’à l’instant T avant l’accident, il n’y a pas de lien de droit car on ne connait pas la personne.
* Au sens plus restreint, l’obligation désigne un titre qui constate et représente un emprunt émis par une collectivité publique ou une société privée. On dit « obligation hypothécaire » lorsque ce prêt est garanti par une hypothèque (garantie qui pèse sur vous)
* Au sens juridique, l’obligation est un lien de droit entre deux personnes en vertu duquel, l’une des personnes qu’on appelle le créancier peut contraindre l’autre, qu’on appelle le débiteur, à exécuter quelque chose (livraison, service, prestation quelconque). C’est un lien voulu entre les parties.
Section 1 : les caractères de l’obligation
§1 – Les caractères fondamentaux de l’obligation
Elle a une double nature, elle est à la fois un rapport personnel de droit et une valeur patrimoniale
L’obligation, un rapport personnel de droit
L’obligation, un lien entre deux personnes
Ce caractère fondamental de l’obligation oppose le droit personnel (ou droit de créance) au droit réel.