Droit et morale
L'interruption volontaire de grossesse a pendant plusieurs années, fait l'objet de débats au sein de la société et des classes politiques. Cela s’explique par le fait qu'il s'agit d'un sujet qui touche d'une part à la morale et d'autre part aux libertés fondamentales des femmes c'est à dire à leurs droits. La morale considérerait qu'interrompre une grossesse reviendrait à commettre un meurtre, or le droit considère que l'interruption volontaire de grossesse est un droit pour la femme. Le droit se heurte alors à la morale. Le 17 janvier 1975, la « loi Veil » dépénalise l'avortement sous certaines conditions. Aujourd'hui, l'article 2212-1 du code de la santé publique autorise l'interruption volontaire de grossesse sous certaines conditions. En effet, celui-ci dit : « la femme enceinte que son état place dans une situation de détresse peut demander à un médecin l'interruption volontaire de grossesse avant la fin de la douzième semaine de grossesse. » Le droit est d'une manière générale l'ensemble des règles de conduite qui gouvernent les rapports entre les hommes dans la société et dont le respect est assuré par l'autorité publique. La morale peut se définir comme l'ensemble des règles d'action et des valeurs qui fonctionnent comme normes dans une société. On constate que le droit et la morale ont un domaine d'action commun : la société. C'est pourquoi ils se côtoient fréquemment et ont parfois du mal à coexister. Ils ne sont pas toujours d'accord et ne vont pas toujours dans le même sens. En France, dans la société actuelle, le droit domine clairement la morale car c'est lui qui régit concrètement les rapports entre individus dans la société. Lorsqu'un individu commet un excès de vitesse, on se réfère à la loi pour le sanctionner et non aux règles morales. Néanmoins il faut relativiser, car certaines règles de droit proviennent de la morale. C'est là l'intérêt du sujet : le droit et la morale sont ils interdépendant ? Nous verrons