Droit internet
Nicolas Sarkoy –
En fait, du point de vue de son contenu informatif, Internet est devenu un média comme les autres, reflet de toutes les tendances des sociétés et des hommes, turpitudes et actes de bravoure compris. On pourrait donc naïvement en conclure que les méthodes de modération, de contrôle, voire de répression qui sont déjà en oeuvre pour les autres médias peuvent s'appliquer telles quelles au petit nouveau. En fait il n'en est rien, en raison de la topologie de l'outil: traditionnellement les journaux, radios et télévisions suivent le modèle du broadcast, soit la distribution d'informations d'un point diffuseur vers un grand nombre de récepteurs. Dans ce cas de figure, une intervention de contrôle est simple, puisqu'il suffit de filtrer les diffuseurs, qui sont relativement peu nombreux. Dans le cas d'Internet par contre, tout noeud du réseau est potentiellement récepteur ET diffuseur. Pour être efficace, toute action de contrôle devrait donc pouvoir s'effectuer simultanément sur des millions de points de diffusion répartis sur quasiment toute la surface de la planète.
Nous sommes donc confrontés à un triple problème: 1. le nombre colossal d'individus et d'organisations à surveiller; 2. l'incohérence des législations ou des jurisprudences susceptibles de s'appliquer au nouveau réseau d'informations, qui ignore les frontières; 3. l'inadaptation de ces législations-mêmes à sa topologie en toile d'araignée (le web).
Mais en fait, quels sont les services que l'on trouve sur Internet et comment sont-ils