Droit pénal des affaires
Il n’existe pas de définition communément admise du droit pénal des affaires. La raison tient à ce que l’objet de la discipline n’est pas clairement défini. Il y a donc autant de définitions qu’il y a d’auteurs. La lecture des ouvrages nous apprend qu’ils se réduisent à l’étude d’une suite d’infractions en distinguant les infractions du droit commun applicables au droit des affaires et les infractions spécifiques du droit des affaires. Aucune conséquence juridique n’est attachée à cette distinction qui n’a d’autre valeur que didactique. Il faut donc tenter par une approche criminologiste pour comprendre le phénomène qui sous-tend le droit pénal des affaires.
Selon Alexandre Dumas fils, « Les affaires c’est l’argent des autres ». Il faut alors s’interroger sur le domaine de la délinquance de la criminalité financière. Les économistes s’interrogent sur le fait de savoir si la criminalité économique et financière est en « voie de disparition ». C’est l’auteur Godeffroy qui pointe l’absence d’autorité réelle de la justice sur la criminalité financière et le démantèlement des dispositifs spécifiques à la lutte contre la criminalité. Ce constat est dangereux, on ne peut pas ramener un phénomène à sa mesure et on ne peut pas ramener la mesure d’un phénomène au nombre de condamnations (< 1 %). Cependant, le juriste ne peut pas se satisfaire de ces données superficielles qui ne permettent pas de proposer une politique criminelle efficace. Une connaissance du phénomène la plus fine possible est nécessaire.
Les criminologues distinguent 3 types de criminalité. Il y a tout la criminalité réelle, celle effectivement commise, la criminalité apparente résultant de la mesure des infractions poursuivies et la criminalité légale qui mesure les faits sanctionnés. La différence entre la criminalité apparente et la criminalité légale est appelé le chiffre noir.
Historiquement, la réflexion sur la criminalité financière prend fin avec le criminologue et sociologue