Droit pénal semestre 3
Le phénomène criminel
Durkheim avait relevé que le crime s’observe dans toute société. Et l’étude du phénomène criminel est l’objet d’une science qui est la criminologie. Elle est apparue à la fin du XIXème siècle avec deux auteurs fondamentaux : Lombroso et Garofalo. La criminologie n’est pas du droit. Depuis les années 70 on utilise les statistiques, annuellement publiées en France. Ces statistiques donnent une vision partielle de la délinquance : elles donnent les infractions qui ont été constatées et celles qui ont donné lieu à une condamnation pénale. En revanche, il reste le « chiffre noir » qui désigne l’ensemble des infractions qui n’ont pas été constatées, car il y a des infractions sans victimes (urbanisme, environnement, ou parce que les victimes directes ne se plaignent pas comme pour les infractions sexuelles, et toutes les infractions à l’encontre des mineurs).
On s’est aperçu que les mineurs passaient à l’acte de plus en plus tôt avec des actes de plus en plus violents (des attaques contre les personnes). On a nommé une commission chargée de faire évoluer le droit sur la délinquance des mineurs). La réaction sociale face au phénomène criminel
Première phase : Dans l’antiquité, la réaction face au crime s’est faite en trois phases. La première est celle de la vengeance privée (la victime qui se rend justice elle-même) ou de la guerre privée (tout le clan qui réagit). Il n’y a ici pas d’intervention de l’Etat.
Le deuxième stade est celui de la justice privée : La victime est toujours à l’origine et le bénéficiaire de la répression. Mais la répression est organisée sous le contrôle du pouvoir central notamment avec l’intervention d’un juge. Le troisième stade : c’est l’Etat qui organise la répression : la victime n’a plus qu’un rôle secondaire. En réalité, c’est toute la société qui s’en trouve désorganisée. A cette époque, il convient de distinguer les délits privés portant atteinte à la victime, et les délits publics