Droit
3) Le licenciement pour motif économique
a) Notions
Selon la loi du 18 janvier 2005, un licenciement est considéré comme économique lorsqu’il est effectué par un employeur pour un ou plusieurs motifs non inhérents à la personne du salarié, résultant d’une suppression, d’une transformation ou d’une modification d’emploi consécutif à des difficultés économiques ou des mutations technologiques.
Les difficultés économiques peuvent être d’ordre conjoncturel ou structurel. Elles s’apprécient au niveau de l’entreprise et non au niveau d’un service ou d’un établissement. C’est à l’employeur que revient d’établir la réalité des difficultés économiques, elles doivent être réelles et suffisamment sérieuses à la date du licenciement.
b) Licenciement individuel pour motif économique
Le salarié doit être convoqué à un entretien préalable par une lettre avec accusé de réception stipulant la possibilité pour le salarié d’être assisté par une personne de son choix à condition qu’elle fasse partie de l’entreprise (liste déposée en mairie). 5 jours ouvrables doivent obligatoirement s’écoulé entre réception de la lettre et la date de l’entretien.
Si le salarié est absent la procédure suivra tout de même son cours. L’employeur doit obligatoirement remettre au salarié une convention de replacement personnalisé (CRP) dans les entreprises de moins de 1000 salariés. Le salarié doit avoir travaillé au moins 16 mois dans les 22 derniers mois pour en bénéficier et dispose de 21 jours pour accepter ou refuser cette convention. En cas de refus de la CRP ou de non réponse l’employeur peut expédier la lettre recommandée avec accusé de réception de licenciement dans un délai de 7 jours ouvrables après l’entretien (15 jours pours les cadres). Dans cette lettre doivent figurer obligatoirement : la mention du caractère économique du licenciement et sa nature exacte et la mention de priorité de réembauchage.
La Direction Départementale du Travail et de l’Emploi doit être