Boulanger, Panama et Dreyfus.
1. La Crise boulangiste (1886-1889)
En Janvier 1886, Clemenceau alors Président du Conseil, va faire nommer au ministère de la guerre un jeune général républicain : Boulanger.Il va devenir le héros d'une crise qui va fortement secouer le régime.Il va profiter de l'instabilité de l'époque : les français sont mécontents, ils sont lassés de la crise économique et du chômage. Il crée des réformes notamment la réduction du service militaire (de 5 à 3 ans), la suppression des exemptions du service militaire, il supprime le port de la barbe pour les militaires. Le scandale d'octobre 1887 accentue le malaise politique : trafic de légion d'honneur par le gendre du président de la république qui est à l'époque Grévy et qui est contraint de donner sa démission. On désigne à sa place Carnot. Boulanger pour convaincre les radicaux prend des mesures symboliques : il va chasser de l'armée les généraux les plus anciens. L'affaire Schnoebelé (1887) : il est officier de la police aux frontières, agent du contre espionnage, il est arrété en Allemagne, ce qui créé un incident diplomatique. Boulanger va critiquer l'Allemagne qui va finir par libèrer l'espion. Sa popularité inquiète la droite et lors du remaniement ministériel de 1887, Boulanger est mis à l'écart, il quitte le gouvernement et retourne à l'armée, de grandes manifestations sont organisées pour empêcher Boulanger de quitter la capitale. Finalement, il réussit à quitter Paris et c'est là que commence l'affaire Boulanger. Une coalition va se former contre le gouvernement, ils ont un programme très clair : dissolution de la chambre + révision de la Constitution. Le gouvernement, voyant qu'il ne pouvait pas empêcher le succès de ce général, va mettre à la retraite d'office le général Boulanger en mars 1888. Le siège ne l'intéresse pas, il démissionne et va se faire plébisciter dans d'autres départements pour se faire connaître. Début Janvier 1889, nouveau triomphe pour le général Boulanger, il