Atouts et faiblesses du commerce extérieur français
En premier lieu, il apparaît que la France entretient des déficits de sa balance commerciale en période de croissance et dégage des excédents en période de crise. L'évolution du solde de la balance commerciale de la France se conforme donc bien à une logique liée principalement aux variations des importations, elles-mêmes induites par celles du niveau de l'activité économique générale. En période de difficultés économiques, les revenus des Français stagnent ou baissent du fait du chômage (contractant les importations de biens de consommation) en même temps que se réduisent les besoins d'importations techniquement nécessaires à la production. En période de croissance et de confiance retrouvées, la tendance inverse se produit, notamment avec l'accroissement de la consommation, la diminution de l'épargne de précaution et l'augmentation des importations de matières premières et de biens d'équipement.
Une autre faiblesse structurelle de la France provient de la forte concentration de ses échanges extérieurs sur quelques pays partenaires. Ses premiers clients sont aussi ses principaux fournisseurs. Cette situation renforce la solidarité des conjonctures, ce qui est un avantage en période de haute conjoncture, mais un inconvénient en période de marasme, les pays s'exportant alors mutuellement leurs difficultés.
Enfin, la France réalise ses plus forts excédents dans des «filières d'activité» parvenues depuis longtemps à maturité: les industries agroalimentaires et l'automobile. Le solde particulièrement élevé des biens d'équipement s'explique essentiellement par les ventes d'Airbus. À l'inverse, la
France connaît des déficits élevés dans des domaines stratégiques comme l'énergie.
Lahsen Abdelmalki, René Sandretto, Les Cahiers français, n° 299, La Documentation française, novembre-décembre 2000.

Questions

1. Expliquer. Quelle relation peut-on établir entre le solde de la balance commerciale et la