Droittd
Le droit civil ne connaissait jusqu’en 1994 que la notion de personne, sujet de droit à travers le concept de l’autonomie de la volonté, tel qu’il avait pris naissance en 1804. Le corps humain n’apparaissait pas en tant que tel, il était protégé par le droit civil et pénal à travers la condamnation de l’atteinte portée à la personne. Il s’agit de la conception unitaire ou moniste : le corps est le support de la personne ; celle-ci est protégée contre elle-même par le recours au traditionnel principe d’indisponibilité du corps qui vient limiter le droit de disposer de son corps. Selon une théorie dualiste, le corps doit être apprécié de façon distincte de la personne. Le corps serait susceptible d’appropriation, pourrait faire l’objet d’un contrat à titre gratuit ou onéreux, avec pour limites l’ordre public et les bonne mœurs. Le législateur en 1994 a posé le principe de protection du corps humain.
La personnalité juridique est donnée à la naissance et disparaît avec la mort. Durant cette période, le corps, support de la personne a le même statut. Le corps n’est alors pas une chose mais il est la personne.
Le législateur a organisé un statut civil du corps humain dont la protection s’étend également aux éléments et produits du corps, avec trois grands principes inscrit à l’art.16-1 du code civil : « Chacun à droit au respect de son corps. Le corps humain est inviolable. Le corps humains, ses éléments et ses produits ne peuvent faire l‘objet d’un droit patrimonial qui s’ajoutent et complètent l’article 16 C.C. relatif à la primauté de la personne et sa dignité.
Le principe du respect du corps humain est sous tendu par celui de primauté et dignité ; le principe d’inviolabilité réaffirme un principe traditionnellement admis par le droit civil, le corps à travers la