DS Explicat Doc Crise Des Fusees De Cuba John Kennedy A La Nation 22 Octobre 1962 Corr CA MB
Explication d'un document d'histoire - Crise des fusées de Cuba, « John Fitzgerald
Kennedy à la Nation américaine, 22 octobre 1962 » (correction) [CA v1.6]
Note : cette correction va bien au-delà de ce qui était attendu d'un élève.
1) Qu'est-ce qui explique cette volonté de dramatisation de la part de Kennedy ?
Dans cette allocution télévisée à ses concitoyens, le lundi 22 octobre 1962, en direct, à 19 heures (heure de grande écoute), sur les trois grands réseaux télévisés (networks : NBC, ABC et
CBS), le président des Etats-Unis John Fitzgerald Kennedy, démocrate élu en novembre 1960, dénonce avec vigueur et gravité (<http://www.cubacrisis.net/fran/photos/II26.jpg>), dans le contexte de la « Guerre froide » la menace que représente pour la sécurité des Etats-Unis d'Amérique, l'installation de missiles soviétiques à ogives nucléaires sur l'île de Cuba dans les
Caraïbes. La « Guerre froide » est cette période de confrontation idéologique, politique et stratégique indirecte qui se développe, à partir de 1947 (Doctrine Truman...), entre les ÉtatsUnis et leurs alliés de l'Europe de l'Ouest d'un côté et l'Union des Républiques Socialistes
Soviétiques (URSS) et les pays communistes de l'autre [l'expression « Guerre Froide » a été forgée par le journaliste américain Herbert Bayard Swope et utilisée dans un discours qu'il a écrit en 1947]. Parallèlement à la crise cubaine, Berlin est l'enjeu d'une querelle soviétoaméricaine (les 12-13 août 1961, les autorités Est-Allemandes, afin d'éviter la fuite de leur population, ont érigé le mur de Berlin).
Il y a ici une volonté de dramatisation, voulue par les conseillers de Kennedy (Conseil de
Sécurité National), afin de préparer l'opinion publique américaine à un possible conflit.
Il faut aussi persuader et rassurer l'opinion publique mondiale (notamment les alliés des EtatsUnis) en expliquant que l'Amérique dispose de preuves irréfutables et ne reculera pas. Enfin, il faut intimider les Soviétiques tout en leur laissant une