Du cote de chez swann incipit
Proust était déjà relativement connu par ses articles de journaux. Le titre général ne s’accompagne d’aucune référence au genre. Proust lui-même n’a rien voulu annoncer. Il s’est toujours défendu d’avoir écrit une autobiographie. Quant au terme de roman, il le retient faute de mieux.
L’incipit n’est que la première partie de l’ouverture de 9 pages. A la fin il annonce son projet de remémoration. L’incipit est déconcertant pour le lecteur traditionnel car il ne trouve pas de repère. En effet ni un roman ni une autobiographie n’a commencé de cette manière, c’est pourquoi nous allons étudier les ambiguïtés de l’ouverture narrative, les ambiguïtés de l’énonciation à la première personne et enfin l’intérêt d’évoquer les réveils du narrateur.
I. Les ambiguïtés de l’ouverture narrative
(référence au roman et à l’autobiographie)
a. le type de discours
Présence du passé composé, de l’imparfait. On se demande si c’est un récit rétrospectif ou itératif (qui se répète). L’imparfait évoque aussi une description mais il est question d’action habituelle du narrateur, la nuit quand il se réveillait. C’est donc un récit rétrospectif-itératif. Il y a mise en abyme : "je croyais que j’étais moi-même ce dont parlait l’ouvrage". Impression de l’autobiographie, c’est une œuvre fictive, une autobiographie fictive. Présence du présent de vérité générale : réflexion du narrateur et histoire du voyageur.
b. cadre spatio-temporel
C’est un lieu familier (trouve facilement la bougie). La bougie nous indique que l’événement se passe avant 1913. C’est la nuit, obscurité, bientôt minuit. Il fait durer pendant 9 pages seulement quelques secondes : étirement du temps.
c. intrigue
Aucune intrigue. Le narrateur