Critique historique de textes arabes II
Cours 1 du 19/09/2012
Nous allons étudier deux genres de textes (de littérature).1 Nous entamerons un texte qui illustre l’utilisation de l’aspect géographique au sein de l’adab, donc comment la littérature géographique a été utilisée par la littérature classique du 10e siècle. Nous verrons un texte d’Ibn al-Faqīh, auteur du début du 10e siècle dont on connait très peu de choses. Il a rédigé le kitāb al-buldān, le livre des pays. Nous verrons que l’ouvrage est intéressant par sa nature même (il est exemplatif d’un courant littéraire), mais aussi dans sa matérialité (sous forme de manuscrits conservés). C’est aussi un exemple de la difficulté d’appréhender une œuvre médiévale, car on a plusieurs manuscrits qui divergent (une œuvre résumée, et une œuvre plus complète découverte plus tard). Nous verrons le chapitre qui concerne les Turcs (extérieurs à l’islam) (comment ils étaient regardés dans la littérature arabe au début du 10e siècle, avant qu’ils ne pénètrent dans le monde musulman).
Ensuite, nous étudierons des exemples de littérature topographique, ou centrés sur des sujets beaucoup plus régionaux et finalement urbains, puisque le centre d’intérêt de l’auteur que nous verrons se limitera à une ville, au Caire. L’auteur est al-Maqrīzī. C’est un important auteur égyptien, exemplatif de l’évolution de la littérature topographique. Il n’est pas le plus important dans sa catégorie, mais c’est celui qui l’illustre le mieux, en tout cas pour l’Egypte.
On a plus de manuscrits pour la littérature topographique, et dans le cas d’al-Maqrīzī, on a des manuscrits autographes (22 à l’heure actuelle, qui sont de la main de l’auteur). Mais cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de divergences. Ainsi, on a les brouillons de l’auteur, on voit la gestation, comment l’auteur a travaillé… Mais cela rend les choses plus compliquées (il faut analyser les différents éléments).

I Aperçu général de cette littérature géographique
Une des