Durkheim, « représentations individuelles et représentations individuelles »
Émile Durkheim (1898), « Représentations individuelles et représentations collectives»
22Émile DURKHEIM (1898)
«Représentations individuelles et représentations collectives»Un document produit en version numérique par Jean-Marie Tremblay, professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi
Courriel: jmt_sociologue@videotron.ca
Site web: http://pages.infinit.net/sociojmtDans le cadre de la collection: "Les classiques …afficher plus de contenu…
William James est plus formel encore : « Le phénomène de la rétention, dit-il, n'est absolument pas un fait de l'ordre mental (it is not a fact of the mental order at all). C'est un pur phénomène physique, un état morphologique qui consiste dans la présence de certaines voies de conduction dans l'intimité des tissus cérébraux »
. La représentation s'ajoute à la réexcitation de la région affectée, comme elle s'est ajoutée à l'excitation première : mais, dans l'intervalle, elle a complètement cessé d'exister. Nul n'insiste plus vivement que James sur la dualité des deux états et sur leur hétérogénéité. Il n'y a rien de commun entre eux, sauf que les traces laissées dans le cerveau par l'expérience antérieure rendent la seconde plus facile et plus …afficher plus de contenu…
Cette proposition est si bien impliquée dans les prémisses du système qu'elle est formellement admise par tous ceux qui le professent. Or, non seulement elle aboutit, comme nous le montrions tout à l'heure, à faire de la vie psychique une apparence sans réalité, mais elle est directement contredite par les faits. Il y a des cas - et ce sont les plus importants - où la manière dont les idées s'évoquent ne paraît pas pouvoir s'expliquer ainsi. Sans doute, on peut bien imaginer que deux idées ne puissent se produire simultanément dans la conscience ou se suivre immédiatement, sans que les points de l'encéphale qui leur