De fait Molière est toujours à la limite du rire et des larmes (si je puis dire).
Le parasitisme social, le cynisme, l'hypocrisie, l'absence de scrupules, la corruption de Tartuffe font froid dans le dos... Les tentatives d'Elvire pour détromper son mari au risque de le tromper ne sont pas franchement réjouissantes en elles-mêmes... Or c'est de cela que nous rions.
Alors comment introduire cette ambiguïté dans un plan thématique ?
A mon sens, deux solutions, dont l'une est plus élégante que l'autre :
1) d'abord des parties qui correspondraient aux différents types de comique en précisant à chaque fois que le fond sérieux est traité de manière comique,
2) ensuite (et je préférerais cette voie)
- une première partie qui traiterait de la comédie de moeurs (les sujets graves qui sont abordés) : fausse dévotion, etc. mais aussi la critique de l'entêtement, des défaillances de l'autorité paternelle, ne pas oublier le final à la gloire du roi juste...
- une seconde qui traiterait justement de l'habileté du dramaturge, de l'art difficile de "faire rire les honnêtes gens" et tous les publics : de la farce au comique de mots, de l'art de montrer à l'art de suggérer... sans oublier l'improbable final heureux qui restaure l'ordre et la morale.
- Pour finir dans une troisième partie sur la visée didactique de la comédie classique "instruire en plaisant" et "châtier en ridiculisant" (castigat ridendo mores).
Mais il me reste toujours un petit problème, je pencherais également plus pour la deuxième version mais il s'avère que notre professeur de français ne veut pas que l'on sépare sujets graves et aspects comiques de la pièce et c'est d'ailleurs cela qui m'embête dans cette dissertation car je dois mélanger le film, le comique de la pièce mais également l'implicit qui correspond aux sujets graves exprimés dans la pièce.
Elle veut également que notre dissertation se fasse en 3 grandes parties.
J'ai beau retourner mon sujet dans tous les sens je ne trouve pas de