Décolonisation
Introduction : Dans de nombreux pays développés, le terme de « délocalisation » est fréquemment à la une de l’actualité, c’est aussi un mot de plus en plus utilisé : plus de 4000 articles de presse contenaient le terme de « délocalisation » en 2004, contre moins de 900 en 2003. Le phénomène de délocalisation en tant que tel n’est pas nouveau, il apparait dans les années 1970. Alors pourquoi suscite-t-il autant de débats et d’inquiétudes actuellement ? Pour répondre à cette question, nous allons nous aider du dossier documentaire. C’est un dossier de 18 documents, qui comporte : 7 cartes, 5 tableaux et 6 textes. I. Du secteur manufacturier au secteur de la recherche et du développement
Dans de nombreux pays, et pendant longtemps, les délocalisations ne concernaient que les secteurs traditionnels de l’industrie manufacturière. En effet, il concerne tout d’abord l’industrie de textile : exemple de Bidermann qui, dans les années 1980, délocalise plus de 70% de sa production de pantalons en Hongrie, au Portugal, au Vietnam, au Maroc, et à l’Île Maurice. Après le textile, vient la maroquinerie et les chaussures dans les années 80-90, ensuite les équipements ménagers, puis les jouets et les articles de sport. Ces mêmes décennies voient apparaitre les premières délocalisations importantes dans le secteur des services anglo-saxons. De plus c’est dans les années 1990 que qu’on commence à concevoir les logiciels notamment en Inde. Par exemple, Motorola qui inaugure son premier centre de recherches et de développement en Chine en 1993 ainsi que Microsoft en 1998. Dans les années 2000, les décolonisations augmentent de plus en plus notamment dans le secteur des services, mais aussi dans le domaine de la sous-traitance de services aux entreprises. On a l’exemple de Reuters qui délocalise des activités d’analyse d’informations financières en Inde. Ensuite, on délocalise la métallurgie et de la plasturgie