Journal de Richard Martin

29 Septembre 1981, Cellule 13,
Ce n’est pas mon habitude d’écrire un journal mais je ferai avec. Mon codétenu s’appelle Jean de Paris. C’est un littéraire… Déjà que je suis condamné à mort je dois en plus cohabiter avec un littéraire… En plus, il n’arrête pas de parler ! C’est pire que la mort !

30 Septembre 1981, Cellule 13,
Deux jours que je suis là et j’ai déjà envie d’aller dans le couloir de la mort ! Jean n’arrête pas de me parler de comment déjà ? Ah oui Racine, Molière etc.… Je trouve la littérature complètement inutile ! Malgré ça il est bien sympathique, il est apparemment ici sur une injustice, le pauvre et dire qu’il y passe dans deux jours…

31 Septembre 1981, Cellule 13,
Aujourd’hui Jean à réussi à me faire rire sur une pièce de théâtre, quel exploit ! Il va me manquer je pense ce n’est pas un mauvais bougre. Malgré la fin qui approche, il reste joyeux. Il m’a expliqué que c’était la littérature mais surtout toutes les pièces de théâtre qu’il a lu et vu qu’il le rende si joyeux…

1er Octobre 1981, Cellule 13,
Voilà. Jean est parti, je suis tout seul. Il me reste que ses livres. Je suis triste, un sentiment très rare chez moi. Je me suis dit que je vais lui rendre hommage en lisant au moins une pièce de théâtre, ses préférées…

2 Octobre 1981, Cellule 13,
MERVEILLEUX !!!

3 Octobre 1981, Cellule 13,
Je n’aurais jamais cru que je dirais un jour cela du théâtre ! C’est juste magique ! J’ai dévoré le livre ! C’était le Tartuffe de Molière. Ce dramaturge, c’est comme ça qu’on dit, est magnifique, et comique. Tous ces actes, ces scènes, de la mise en abîme au dénouement sont hilarants. ! Si géniaux que je parle comme… Jean…

6 Octobre 1981, Cellule 13,
Une suspicion d’évasion nous a mis en cage !!! J’ENRAGE !! J’avais presque fini Phèdre de Racine l’une des autres pièces préférées de Jean, si dramatique comme il disait.
Tout n’est pas noir ! Il se murmure qu’une compagnie de théâtre va venir jouer le