Définition de la simplicité
Définir la simplicité n’est pas chose aisée. On pourrait d’ailleurs collecter autant de définitions que de personnes qui tentent de la définir. La simplicité est un concept qui peut paraître subjectif tant il fait appel aux sens, aux impressions de chacun. Sa valeur par rapport aux objets et espaces change en fonction du point de vue qu’on leur porte. De plus, c’est une notion qui semble évoluer avec son temps (ce qui est simple aujourd’hui ne l’était pas forcément hier) et qui est relative à son contexte historique, géographique, culturel, etc. Un jardin zen reproduit à l’étranger ne produira pas les mêmes émotions que ceux réalisés au Japon, et la perception d’un occidental n’aura alors pas du tout la même portée que pour le second : il pourra au premier sembler pauvre visuellement car dénué de tout, alors que pour un Japonais, il sera au contraire d’une extrême richesse, tant dans le sens que dans la forme. Ce n’est donc pas une question de style ou de forme. La valeur de la simplicité fait appel à une esthétique et à une empreinte culturelle qui se situe en amont. Il est possible de distinguer différents degrés d’interprétation du « simple », et c’est en cela que cette notion reste difficile à cerner. Néanmoins, un constat objectif s’est imposé au cours de toutes mes recherches : c’est que la simplicité ne saurait être confondue avec la simplification. Cette notion est fondamentale car elle exprime une qualité essentielle de valeur universelle qui s’applique à l’unité. En effet, l’étymologie du mot « simple » est empruntée au latin simplex qui signifie « formé d’un seul élément ». Simplex est formé d’une racine indo-européenne (sim-) désignant l’unité et exprimant l’identité (ensemble, singulier).
Cette idée d’unité est donc propre à la simplicité.
On définit partout et toujours l’unité comme simple parce qu’indivisible. Si la simplicité est effectivement l’attribut majeur de l’unité, cela ne signifie pas, pour autant, que