Délocalisation
Les délocalisations et re-localisations: Quel avenir pour nos bassins d'emploi?
Introduction
Les délocalisations font régulièrement l’actualité dans notre pays. Elles caractérisent les méfaits de la mondialisation. Cependant, une étude de l’Insee a démontré qu’en moyenne, sur la période 2000-2005, les délocalisations à l'étranger ont généré approximativement 36.000 destructions d'emplois par an. Plus surprenant, les délocalisations, qui touchent particulièrement fortement les secteurs du textile et de l'électroménager, auraient également permis de générer 41.000 emplois supplémentaires par an en moyenne, soit plus que les emplois détruits. Le mécanisme à l'origine de ce constat est simple : certaines délocalisations entraînent une baisse de prix permettant à l'entreprise de gagner des parts de marché, et donc de créer des emplois qualifiés. Il n'est pourtant pas question de souhaiter une intensification des délocalisations. En effet, une partie non négligeable de ces transferts d'activité sont des délocalisations de marge, c'est-à-dire que les entreprises ne produisent pas moins cher à l'étranger pour faire baisser les prix, mais pour augmenter leurs marges. Autant de délocalisations dont l'impact sur l'emploi en France demeure essentiellement négatif. En économie, la délocalisation désigne le transfert d'activités, de capitaux et d'emplois d'une entreprise dans un autre lieu afin de bénéficier d'avantages compétitifs, c'est-à-dire de conditions économiques plus favorables : bas salaires, droit du travail plus souple, monnaie faible, fiscalité plus légère, dynamisme économique, existence d'un pôle technologique, environnement, etc. La délocalisation a, en outre, été favorisée par la baisse des coûts de transport et la mondialisation des capitaux et des marchés qui imposent une baisse des tarifs douaniers. Cette migration a lieu essentiellement du pays d'origine vers l'étranger, mais elle peut