Démocratie et justice
DÉMOCRATIE ET JUSTICE DANS LES SOCIÉTÉS EN TRANSITION
MOSCOU 1er mars 2010, Université de l'Amitié des Peuples, RUDN 2 mars, Collège universitaire français, Université Lomonossov Organisation : Pyotr Grechko, Julie Saada Partenariats : Université de l'Amitié des Peuples, Collège Universitaire Français de Moscou, LLCP (Université Paris 8 Vincennes-saint Denis), Maison des Sciences de l'Homme de Paris, CSPRP (Université Paris 7-Denis Diderot), RECIFES (Université d'Artois).
La plupart des théories de la justice et de la démocratie sont pensées dans des situations idéales de paix sociale et de stabilité des institutions, que ces institutions existent déjà ou qu'elles doivent être créées. Si certaines de ces théories intègrent les dynamiques et la conflictualité inhérente à la démocratie, elles ne tiennent que très rarement compte des travaux relativement récents menés sur ces situations particulières que sont les situations de transition politique. Celles-ci désignent, dans le cadre de la justice transitionnelle, tantôt le passage d'un régime autoritaire à un régime démocratique (comme au Brésil, en Argentine, en Bolivie, au Chili, en Afrique du Sud ou dans l'Europe des anciens pays communistes), tantôt le passage d'un conflit armé à une reconstruction démocratique (ainsi, après la Seconde guerre mondiale, en exYougoslavie ou au Rwanda). Dans ces deux cas, la justice transitionnelle signifie la mise en place de processus de pacification, de réconciliation, de justice à l'égard des crimes passés, et de reconstruction. L'objectif de ce colloque est double. D'une part, il s'agit de confronter ces champs théoriques dans l'optique d'un renouvellement des théories de la justice et de la démocratie. Car comment penser ces théories dans les situations non idéales que constituent les sorties de guerre – qu'il s'agisse d'un conflit international, transnational ou interne, qu'il soit ou non accompagné de crimes de masse – ou bien les sorties de