Démocratie représentative
Propulsée sur le devant de la scène politico-médiatique par les « débats participatifs » de Ségolène Royal, alors ancienne candidate aux primaires du Parti Socialiste aux élections présidentielles de 2007, la démocratie participative semble être aujourd’hui le nouveau paradigme à la mode. Mais au-delà de cet engouement intellectuel, que penser de cette expression au sein de nos systèmes contemporains, largement institutionnalisés de façon représentative ?
Plusieurs questions apparaissent évidentes : s’intéresser à la démocratie participative souligne un manque de crédibilité, de confiance, accordé aujourd’hui aux institutions représentatives ; de fait, la démarche politique est-elle suffisante à de prétendues nouvelles attentes des électeurs-citoyens que la « démocratie participative » incarnerait ? Le manque de satisfaction, d’identification dans les choix des représentants par le peuple, l’abstention croissante aux élections ; ce qu’on stigmatise désormais comme la « crise de démocratie », sont autant de facteurs qui nous assureraient de l’insuffisance actuelle de notre système. Souvent on oppose la démocratie représentative à la démocratie participative capable de revivifier l’idéal démocratique dans un Etat parlementaire. Or, un Etat parlementaire est un « Etat où l’organe central à qui parviennent les instances et les décisions est représentatif »1. Voilà donc un premier faux-semblant démonté : la démocratie participative est loin d’être un système préconçu comme solution pour nos Etats parlementaires en crise de démocratie – elle est se voit comme un nouvel ère d’expression de la démocratie. En fait, elle souligne plus la volonté d’effectuer un processus d’évolution « de la démocratisation de l’Etat à la démocratisation de la société »2 ; somme toute revenir à la base de la démocratie : la construction d’un nouveau lien où le social est le politique. Cependant il ne faut pas confondre «