Démondialisation
Elle vise à rendre plus juste, sociale et écologique l’organisation économique mondiale grâce à de nouvelles règles endiguant les effets néfastes du libre-échange et du néo-libéralisme. Elle tend à mieux articuler la décision prise dans le cadre civique à l’action au niveau international.
La démondialisation se base principalement sur la mise en place de taxes douanières, modulées selon le coût écologique et social des marchandises, et la reterritorialisation de la production.
Origine et développements
1. La paternité du terme est attribuée au célèbre penseur philippin Walden Bello qui développe ce concept dans son ouvrage : Deglobalization, ideas for a New World Economy1. Selon lui, la mondialisation néolibérale née dans les années 80 porte préjudice aux économies des pays du sud qui se basent sur les seules exportations sans développer leur marché intérieur. Globalement, la démondialisation s’inscrit dans un courant de pensée hostile à une interdépendance trop forte des économies, déjà critiquée par Keynes2.
2. Pour Walden Bello, la démondialisation n’est pas un retrait de la communauté mondiale mais un modèle alternatif à celui de l’OMC, « Il s’agit de réorienter les économies, de la priorité à la production pour l’exportation, à celle pour la production destinée aux marchés locaux ». Mais, toujours selon l’auteur, la démondialisation serait également favorable aux pays du nord, en proie au Dumping social. La dérèglementation des échanges et de la finance conduisant à une mise en concurrence des salariés au niveau mondial, les pays industrialisés subiraient une pression à la baisse sur les salaires et un phénomène de délocalisation vers les pays émergents où la main d’œuvre est à bas