dénonciation de la guerre

624 mots 3 pages
Dans l’Antiquité (l’Iliade d’Homère), dans l’épopée médiévale (La Chanson de Roland), la guerre est considérée de façon positive : elle est le moyen de devenir un héros. À partir du XVIIIe siècle, elle apparaît surtout comme un fléau dont les artistes dénoncent les méfaits. Ainsi, Voltaire, philosophe des Lumières, Rimbaud au XIXe siècle, Jean Giraudoux au XXe siècle et Plantu au XXIe siècle composent des réquisitoires contre la guerre.
Des genres variés
Voltaire opte pour l’article de dictionnaire, genre favori des Lumières, considéré comme fiable en raison de son objectivité. Cependant, si le lecteur ne savait pas que cet article est extrait du Dictionnaire philosophique, il pencherait plutôt pour le genre du discours. Le texte comporte en effet deux discours : d’abord celui de Voltaire aux prêcheurs, puis celui du mourant au lecteur et, par-delà, à tous les hommes. Loin de l’objectivité attendue du dictionnaire, nous avons affaire à un texte accusateur : les deux locuteurs et l’interlocuteur sont fortement impliqués, comme en témoignent la multiplication des indices personnels des 1re et 2e personnes et les apostrophes au destinataire. Rimbaud a recours à la poésie en vers, genre privilégié au XIXe siècle pour la dénonciation. Il compose un sonnet régulier, court et percutant, structuré en deux tableaux symétriques, donc très classique dans sa forme. Ce qui donne une impression de retenue sans ôter de sa force à la critique et autorise une description frappante par les images et l’expression des sentiments. Le texte de Giraudoux est extrait d’une pièce de théâtre (présence de didascalies, noms des personnages consignés avant chaque réplique). Le théâtre, genre « incarné », suscite l’émotion directe et permet la confrontation d’idées. Mais le texte ressortit aussi au genre du discours et dans une de ses formes traditionnelles : l’éloge officiel aux morts à la guerre. Faire parler directement un personnage de général combattant renforce l’efficacité de la

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