Dénouement de dom juan
Introduction :
A la fin de l'acte IV, Dom Juan lance un défi à la statue du Commandeur, acceptant un dîner avec lui. Depuis ce rendez-vous, il fait figure de condamné en sursis. A la fin de la scène 4, Sganarelle tente une dernière fois de le mettre en garde.
Dans quelle mesure le mélange d’éléments tragiques et comiques est-il porteur de sens et confère-t-il à ce dénouement toute son originalité ? Nous analyserons la progression dramatique de la scène, puis le mélange des registres et enfin les enjeux et significations de celle-ci.
I. Un dénouement tragique : progression dramatique de l’obstination de Dom Juan.
1) La passion tragique du libertin :
Dans cette sous-partie, nous analyserons le mouvement dramatique de la scène, guidé par les déboires du libertin, homme de refus développant une approche matérialiste du monde.
Tout d’abord, on remarque nettement l’opposition entre les termes relatifs au libertinage et le lexique à connotation religieuse : « ciel », « se repend », « pêché », « grâce ».
Le libertinage est l’expression de la matérialité, de l’incrédulité et de l’impiété du personnage de Dom Juan, « corps ou esprit » ? Il veut tout vérifier, comme le montre la répétition anaphorique du GV « je veux voir ce que c’est ».
Le profil du libertin est empreint d’obstination, d’où l’expression de la passion tragique. Dom Juan est un homme de refus comme le montre la double reprise anaphorique du « non » et l’expression « rien ». Il y a aussi la juxtaposition de termes montrant l’incrédulité du personnage.
L’énumération des termes « spectre, fantôme, diable » illustre l’impiété du personnage, qui propose un défi à la volonté divine.
Le spectre est associé au diable, on pourrait presque parler de blasphème, Dom Juan par ses paroles, outrage le divin et la religion.
En s’obstinant dans le libertinage de sa pensée et de son action, le protagoniste est l’artisan de sa perte, on parle de la passion tragique du