Déontologie journalistique
DÉONTOLOGIE ET ANALYSE CRITIQUE DU JOURNALISME
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INTRODUCTION 1. Ethique, Morale et Déontologie Il n’existe pas de définition sociologique de la profession de journaliste : toute personne qui produit un message d’information diffusé par un média de masse est journaliste. Être journaliste, c’est exercer la liberté d’expression des opinions pour le public. * Chacun peut le faire, mais le journaliste professionnel se distingue des autres car cette activité est sa source principale de revenus. 2.1. L’éthique et la morale : définitions Dans son acception classique, la morale relève de l’universel, avec des principes généraux. L’éthique est d’ordre plus individuel et ne s’applique que dans un champ particulier. Pour Paul Ricoeur, la morale est « ce qui s’impose comme obligatoire », tandis que l’éthique est « ce qui est estimé bon ». Du côté anglo-saxon : * La morale est « l’ensemble des prescriptions admises à une époque et dans une société donnée, ainsi que l’effort et les exhortations à s’y conformer. » (ambigu) * L’éthique est « une science ayant pour objet un jugement d’appréciation du bien et du mal. » 2.2. Les quatre niveaux de l’éthique L’éthique descriptive : description des pratiques journalistiques (contraintes de temps et de rentabilité), des usages et des valeurs => réalité des pratiques. L’éthique stratégique : communiquer une image éthique plutôt que de développer une éthique réelle => bénéfice de crédibilité. L’éthique normative : tout l’appareillage déontologique, soit les codes, les conseils de presse … L’éthique réflexive (ou méta-éthique) : interrogation sur la légitimité du raisonnement => comment appliquer des valeurs souvent opposées aux règles ? 2. Questions autour de l’autorégulation 3.3. L’autorégulation Définition : ensemble de règles que la profession se donne à