Avec les progrès de la médecine, nous vivons maintenant plus longtemps et en meilleure santé. Mais l’allongement de la durée de vie a aussi une conséquence sur la dépendance des personnes âgées. Aujourd’hui, elle concerne près de 1,2 million de personnes. Pour donner quelques chiffres, chaque année, 80.000 personnes supplémentaires dépassent les 80 ans. En 2015, on estime que 2 millions de personnes âgées auront plus de 85 ans. Entre 2000 et 2040, la population des 75 ans et plus sera multipliée par 2,5.
À cet effet, en 2010, les dépenses liées à la dépendance représentaient 24,7 milliards € soit environ 1,3% du PIB. Ces ressources proviennent essentiellement des crédits de l'Assurance Maladie à hauteur de 60% et de la contribution des départements à hauteur de 20% au titre de l'aide sociale à l'hébergement (ASH) et au cofinancement de l'allocation personnalisée d'autonomie (APA). Des financements complémentaires sont apportées par les aides sociales versées par la branche vieillesse et la branche famille (aide au logement) et par la Caisse Nationale de Solidarité pour l'Autonomie.

L'APA constitue la principale aide pour les personnes dépendantes. À ce titre, au 30 juin 2010, on comptait 1,174 millions de bénéficiaires de l'APA dont 719 000 à domicile et 455 000 en établissements. La dépense totale était alors évaluée à 5,24 milliards € soit 0,27% du PIB. Si on suit l'évolution démographique et financière de la perte d'autonomie, en 2020 la dépense totale devraient représenter 0,31% du PIB et atteindraient 0,42% PIB en 2040.

Ainsi, pour comprendre l'enjeu futur du financement de l'autonomie, il faut d'abord s'attarder sur son financement actuel et notamment celui de l'APA qui est la principale aide pour les personnes dépendantes. Dès lors, comment fonctionne l'APA ?
Pour y répondre, nous verrons d'abord pourquoi l'APA est l'aide majeure apportée aux personnes dépendantes et ensuite que le financement de l'allocation est multiple.

I) L'allocation